Roger daSilva est un enfant de l’AOF, né à Porto Novo en décembre 1925, part pour Saint-Louis du Sénégal en 1935 étudié au lycée Faidherbe jusqu’en 1942 où la circonscription le rattrape et l’envoie participer la campagne d'Alsace, Rhin et Danube.
Blessé, il se retrouve à l’hôpital de Béziers où le colonel chirurgien le prend comme assistant laboratoire et l’initie à la photographie. Ses premières prises de photos sont pour les blessés et grands brulés, puis est chargé de photographier le retour des captifs des camps comme il nous le racontera avec sa pudeur pleine d’émotions.
Il en a gardé une certaine sensibilité aux prises anatomiques rebutantes. Il y a ramené ses premiers clichés de la France mutilée d’après-guerre, et ses premiers autoportraits. De retour après la victoire à 22 ans, comédien au théâtre, il danse des claquettes avec sa compagnie Dakar Claquettes sur les scènes de Dakar et du Sénégal, et photographie le retour du Sénégal à l'indépendance.
Jusqu'en 1969 il immortalise aussi les Dakarois et Dakaroises dans son studio du quartier de la "Gueule Tapée" qu’il mettra à disposition et où il initiera pléthores de ses amis et confrères à la photographie. Après une formation à l'INA, il rejoint en 1970 le siège Afrique de l'OMS à Brazzaville au Congo et crée les départements audiovisuels et photos, imprimerie et archives. La mémoire panafricaine que les photographies de Roger daSilva constituent est tout à la fois unique et universelle.
Le patrimoine photographique de Roger daSilva est d'environ 75000 photographies sur négatifs safety films. Il est conservé pour partie chez lui à Dakar Karack et pour partie à l'OMS à Brazza.
Roger daSilva décède à Dakar en 2008.
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